PSEUDO/PRÉNOM : Tchapalow & Caroline ÂGE :  23ans bientôt 24. FRÉQUENCE DE CONNEXION : Au moins 6/7, mais bon ça peut tout aussi bien être tous les jours. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM : Sur un top-site LE MOT DE LA FIN : Et bien salut, j’espère qu'il y avait pas de code caché parce que je l'ai pas vu, il y avait bien le mot "souvenir" dans une phrase avec Nicole Kidman qui n'avait rien à faire là, mais sinon....

La ville était endormie, et il n’y avait plus que la lumière de quelques réverbères pour protéger les promeneurs nocturnes des monstres tapis dans la nuit. Elle, jolie princesse à la chevelure d’ébènes, était assise sur un banc à attendre non pas l’arrivée du prince charmant qui aurait pu l’enlever sur son grand destrier blanc, mais tout simple l’autobus qui saurait la ramener en bas de chez elle. Assise, elle scrutait l’horizon dans l’attente de ces phares blancs qui le temps d’un instant l’aveuglerait, seulement, sa contemplation s’était terminée dans un crissement de pneus. Une voiture, une berline noire banalisée, s’était arrêtée devant l’arrêt de bus de l’hôpital, deux hommes en étaient sortis. Le premier, trapu, était secoué de nombreux tics, ses yeux clignaient trop souvent au goût de Paulina et ses épaules étaient secouées de nombreux mouvements spasmodiques. Le second, était un homme grand, très fin, qui malgré la nuit portait des lunettes aux verres sombres qui lui mangeaient, à dessein, la moitié du visage. Ils s’étaient plantés devant elle, et inquiétée par leurs regards scrutateurs, elle avait serré un peu plus contre elle son sac à main comme s’il avait suffi pour la protéger. Mais il n’en avait rien été, et sans crier gare, sans même se jeter un quelconque regard consenti, ils s’étaient jetés sur elle pour la trainer derrière eux. Elle aurait souhaité crié, hurler à la mort pour qu’on vienne à son aide, mais une main l’empêchait autant d’inspirer que d’expirer, elle frappait dans le vide, et bientôt elle fut jetée sur la banquette arrière de la voiture sans ménagement aucun. Hors d’haleine, elle avait commencé à hurler, et à menacer ses deux ravisseurs, mais le plus petit d’entre eux, à force d’exaspération avait fini par sortir de sa veste un pistolet dont le canon sembla surdimensionné. « Ferme là ! » avait-il hurlé, passant par-dessus la voix de l’outragée, prenant conscience de cette armée pointée sur elle, sa voix c’était immédiatement tue, restant coincée au fond de sa gorge. La bouche entrouverte, bien plus contrariée que choquée, elle s’était laissée tomber dans le fond de la banquette de la voiture, fixant d’un œil sévère cet homme qui la menaçait sans vergogne. « Notre chef c’était fait tiré dessus, alors tu vas te débrouiller pour lui retirer cette balle qui lui troue la peau. », tout en parlant il avait secoué son arme d’une façon on ne peut dangereuse sous son nez, et pourtant, ce n’était pas ça qui l’avait fait ouvrir des yeux grands comme des soucoupes mais bien la révélation qu’il venait de lui faire. Impétueuse, elle n’avait su retenir sa franchise teintée d’exaspération face à ces hommes qui manquaient, à son humble avis, d’un peu de réflexion. « Je ne suis pas docteur moi ! Ce n’est pas parce que vous ramassez la première personne devant l’hôpital qu’elle y est forcément médecin ! ». La voiture avait tourné une fois, puis deux, la projetant sur la portière, et la faisant gémir de douleur alors qu’elle massait déjà son poigné endolori qui avait reçu les chocs, coup sur coup. Le bonhomme, toujours tourné vers elle, et toujours secoué de ses spasmes on ne peut plus dérangeant, la détaillait désormais des pieds à la tête. « Et l’uniforme c’est pour faire joli ?! », un sourire crispé avait pris place sur ses lèvres trop charnues, presque boudinées dont la couleur tirée sur le lit de vin. « Je suis infirmière ! », avait-elle crachée avant que la voiture ne freine précipitamment, la projetant en avant, son visage trop près à son gout du pistolet toujours maintenu en sa direction.

A situation désespérée c’était rapidement imposée une mesure qui l’était tout autant, bien que l’idée de vouloir jouer les maitres chanteurs avec un homme qui était capable de se faire tirer dessus et d’endurer une extraction sans pour autant plier sous la douleur fut quelque chose d’assez effrayant. Mais l’indomptable préférait de loin s’y essayer plutôt que de tomber sous la menace. La faire taire, il n’y avait rien de plus facile, mais un peu d’audace suffisait pour s’imposer, elle avait étiré ses lèvres roses et charnue sur ses dents blanches. Un sourire on ne peut plus charmeur, et ses yeux ourlés de ses longs cils noirs qui tranchaient avec la pâleur diaphane de sa peau s’était posée sur lui, croisant son regard acier dont la dureté n’était plus à prouver, ni à éprouver. « Je m’explique. » ; elle avait repassé une de ses longues mèches brunes derrière son oreille, dégageant sa vue et lui permettant de mieux voir cette peau qu’elle suturait d’une façon peu habile. Sans lunette, les mains tremblantes qui accusaient le coup de dix heures de travail et d’une peur qu’elle tentait de surmonter, elle avait surtout l’impression de s’être métamorphosé en boucher. Le résultat une fois refermé semblerait horrible, mais un tel homme avait dû en voir de bien plus terrible, et elle ne doutait pas qu’un simple sourire de sa part suffirait à faire disparaitre toutes ses petites imperfections. Elle se mordit la lèvre, souriante, et pourtant incertaine. « Vous comprendrez qu’il n’est pas dans mon intérêt de mourir aussi jeune, et vous préférerez certainement tuer plutôt que de me laisser vous dépouiller de toute votre fortune si mal acquise. », elle pique de nouveau l’aiguille dans sa peau, plissant les yeux afin de mieux percevoir la sortie de la pointe de celle-ci, et relève le nez, pour rencontrer de nouveau son regard. « Voyez-vous, je suis dans une situation assez ennuyeuse, et j’aurais besoin de votre aide. Ce ne serait qu’un juste retour des choses, je vous rends un service en vous sauvant de l’hôpital et de ses questions gênantes, et vous vous me sortez cette épine qui est plantée dans mon pied. », il lève un sourcil, perplexe, et elle se mord la lèvre comme pour s’empêcher de frissonner, autant d’effrois que de séduction. « Epousez-moi. La loi m’empêchera de témoigner contre vous, et moi je gagnerais une certaine liberté. »